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Comment les contraintes de marché ont-elles pesé sur les fonds de placement en microfinance ?

La récession économique mondiale n’a pas empêché une augmentation des actifs dans les 10 plus grands instruments de placement en microfinance (IPM) en 2011, lesquels ont atteint 4 milliards USD. Durant l’année, les IPM ont continué de subir de nombreuses contraintes, dont une hausse du risque de crédit dans plusieurs marchés et une baisse de rentabilité mais, en comparaison avec 2010 et globalement, le marché des placements s’est avéré plus dynamique, la plupart des prestataires de microfinance connaissant un regain d’appétit pour les capitaux et se focalisant davantage sur les marchés marginalisés.

Les actifs totaux des 10 plus grands IPM ont augmenté de 7,2 % en 2011, soit une hausse par rapport au taux de 2010 qui était de 4,1 %. Cependant, ce chiffre demeure inférieur aux taux enregistrés avant la crise (31 % en 2008 et 23 % en 2009). Cette augmentation des taux de croissance est principalement attribuable à une demande plus forte des institutions de microfinance (IMF) vis-à-vis des capitaux, surtout des prêts libellés en monnaie nationale. De loin, les 10 plus grands IPM sont demeurés au même niveau qu’en 2010, un fonds parmi les 15 fonds dominants rejoignant le groupe des 10 meilleurs en 2011 (Triodos Fair Share Fund). La plupart des 10 plus grands IPM sont financés par des capitaux privés provenant d’investisseurs institutionnels et individuels.

En 2011, au moins cinq nouveaux fonds de microfinance ont été créés, dont deux dotés d’au moins 95 millions USD en actifs notamment responAbility Financial Inclusion fund et Developing World Markets Microfinance Fund-J, ce dernier étant le premier IPM commercial conçu pour le marché des particuliers au Japon en mars 2011. La plupart des nouveaux fonds sont gérés par des gestionnaires actuels de placements en microfinance. Ces fonds sont investis principalement dans des instruments de dette même si l’on constate que les investisseurs s’intéressent de plus en plus aux prises de participation dans la microfinance, deux des fonds consacrant 25 %, voire 70 % de leur portefeuille aux prises de participation.

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By Jasmina Glisovic, Louise Moretto
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